Article écrit en Novembre 2022
Olympus est une marque d’appareil photo centenaire, qui a vendu sa section photo en 2020 à un fond de pension qui a renommé la marque OM Digital Solutions. Cette vente avait fait grand bruit car Olympus était un pionnier dans le milieu de la photo et existait depuis 1919.
En 2008, la marque a créé la monture Micro 4/3, en partenariat avec Panasonic. La spécificité de cette monture était d'offrir un capteur deux fois plus petit que le plein format, afin de créer des appareils et objectifs beaucoup plus compacts. De plus, les deux marques ont décidé de proposer une monture commune, permettant d'utiliser leurs objectifs respectifs aussi bien sur des boitiers Olympus que Panasonic, une première dans un monde ou chaque marque disposait de sa propre monture.
Ce sont ces deux points qui m'ont particulièrement plu et m'ont poussé à débuter ma belle expérience avec Olympus que je vais présenter ci-dessous.
Mon passif de photographe
Ma passion pour la photographie est assez récente. J'ai depuis très jeune eu un appareil dans les mains (notamment des jetables, puis des compacts), mais je ne voyais là qu'un outils pour réaliser des souvenirs.
C'est en 2012 que j'ai décidé de m'acheter un appareil plus gros, un bridge : le Panasonic FZ100. A cette époque je n'y connaissais rien en photo et je pensais que plus l'appareil était gros, plus il offrait une meilleure qualité d'image et que les brigdes étaient de meilleurs appareils photo que les compacts (et je pense que beaucoup se disent la même chose encore aujourd'hui).
Pas question pour moi d'acheter un réflex : trop gros, trop complexe, trop cher. Je voulais quelque chose de simple mais qui faisait plus "sérieux".
Mon expérience fut néanmoins de courte durée car mon appareil fut volé au cours d'un stage à Mayotte, me poussant à continuer mon expérience photographique avec un compact.
J'ai eu la chance de pouvoir me faire rembourser mon bien plusieurs mois plus tard et il se trouvait que l'évolution du marché avait fait que son petit frère, le FZ150, était au même prix. C'est là que ma passion pu vraiment commencer.
En Juin 2014, je m'envola pour la Nouvelle-Zélande pour une durée d'un an. Que de souvenirs j'ai pu ramener.
Ce FZ150 fut un bel outil qui m'a permis de réaliser certains de mes plus beaux clichés. Sa polyvalence me permettait de découvrir de nombreuses facettes de la photographie : paysage, animalier, photo de rue, portrait... le tout très facilement.

Un peu plus d'un an plus tard, avant de débuter un périple d'une semaine en Islande au mois de Janvier, je décida de monter en gamme et de m'offrir le FZ300, un modèle aussi performant mais doté d'une optique à ouverture constante (je ne savais pas du tout ce que ça voulait dire à l'époque, si ce n'est que c'était bien) et surtout d'une construction tropicalisée, donc résistante aux intempéries.
Là encore, je fus comblé. L'appareil était un peu plus performant et sa tropicalisation m'a permis de voyager en toute quiétude dans cet environnement relativement froid.
Néanmoins, en m'améliorant dans la photo, je pris conscience de deux choses : je n'utilisais que les modes automatiques et surtout, j'ai compris toute l'importance de la taille du capteur dans les possibilités en basse lumière.
C'était décidé, il me fallait passer au niveau supérieur et c'est ici que débarque la marque Olympus et le système micro 4/3.
Le micro 4/3
Mars 2017, petit tour dans une grande enseigne que j’affectionne pour chercher mon nouveau cheval de bataille.
Mon expérience avec les bridges m'avaient permis de définir plusieurs critères de recherche : un appareil pas trop gros, qui utilise un viseur électronique et à terme un téléobjectif pour faire de l'animalier.
Du coup, bye bye les réflex et bonjour les hybrides.
A cette époque, voici les choix qui se présentaient à moi :
- Sony avec ses premiers A7 au capteur plein format => beaucoup trop cher donc on oublie,
- Sony encore avec ses A5000 et A6000 au capteur APS-C => cher et à l'ergonomie pas top,
- Fujifilm avec sa gamme des XT au capteur APS-C => intéressant car beaux mais les prix étaient un peu haut, surtout ceux des téléobjectifs
- Panasonic et Olympus avec leurs boitiers micro 4/3 => les prix étaient plus raisonnables, les boitiers assez petits (pour les modèles entrée de gamme) et les optiques également, même les téléobjectifs (bon à l'époque ça me paraissait hors de prix), et puis la possibilité de pouvoir utiliser tous les objectifs des deux marques sur n'importe quel boitier m'attirait. Cela voulait dire deux fois plus de choix (en 2017, le monde des hybrides n'était pas aussi développé qu'il ne l'est aujourd'hui).
Du coup, Panasonic ou Olympus ? Le premier avait l'avantage que je connaissais déjà la marque. Mais le seul appareil à ma porté était un Gx80 qui avait la particularité d'avoir le viseur déporté sur le côté, chose dont je n'avais pas l'habitude. Olympus proposait un E-m10 Mark II (voir avis rubrique "Mes boitiers") que je trouvais plus intéressant car avec un viseur au milieu, et surtout visuellement me faisait beaucoup plus de charme. Mais ce fut un vendeur qui m'aida a faire mon choix avec en gros le message suivant : "vous êtes surtout intéressé par la photo, partez chez Olympus, vous ne le regretterez pas".
Et non, je n'ai jamais regretté.
L'aventure Olympus commence
Pendant plusieurs semaines, j'ai été un élève très assidu et ai buché des heures et des heures sur tout le domaine de la photographie. J'étais passé au niveau supérieur, je me devais donc de comprendre le vocabulaire et les spécificités de la photo. Et cet E-m10 Mark II fut un bon compagnon d'apprentissage. Simple d'accès, sa petite taille me permettait de le transporter très facilement, avec son objectif de kit. Les photos que je réalisais me paraissaient bien plus belles que celles de mes précédents bridges. J'aimais bien son allure à la fois moderne et rétro. Le feeling des boutons était excellent et les molettes étaient un vrai plaisir à manipuler. On sentait que l'on avait pas un jouet entre les mains.
J'ai acquis dans la foulé mon premier téléobjectif : un 75-300mm f/4.8-6.7 II (voir avis rubrique "Mes objectifs"). Un bel objet plutôt léger et qui me permettait de réaliser enfin des photos animalières de qualité, malgré son ouverture plutôt faiblarde. Mais je retrouvais ce que je souhaitais, de la porté avec un puissant téléobjectif, le tout dans un ensemble léger (moins d'un kilo) et me permettant de faire de jolies photos. Merci le micro 4/3.
Plus tard, je fis l'acquisition du 60mm f/2.8 Macro (voir test rubrique "Mes objectifs"), un super objectif permettant de faire de la macrophotographie. Je pouvais enfin réaliser tous les types de photo que je souhaitais.
Un mois plus tard, frappé par le démon de la photo, je pris une grande décision : sachant que je décollais bientôt au Canada pour 6 mois, je souhaitais retrouver la possibilité d'avoir un appareil tropicalisé, ce qui n'était pas le cas de l'E-m10 Mark II. Par chance, une promotion me permit de mettre la main sur un package que je ne regrette absolument pas : un E-m1 (voir test rubrique "Mes boitiers") et son grip avec le 12-50 mm f/3,5-6,3 (un chouette objectif polyvalent qui a totalement disparu alors qu'il avait pleins de qualités) + le 40-150mm f/2.8 (voir test rubrique "Mes objectifs").
Canada, me voilà.
Quelle expérience photographique.
Cet E-m1 était juste un véritable plaisir à utiliser et l'association avec le 40-150mm f/2.8 me permettait de réaliser des clichés de toute beauté. Costaud, il a encaissé sans broncher des chutes et autres coups. Avec son grip, il m'offrait une ergonomie au poil avec le gros 40-150. J'adorais le feeling de ses commandes et il m'offrait ce que je souhaitais en photo : un appareil performant et ergonomique, dans un gabarit maîtrisé et plutôt beau visuellement.
Quand au 40-150 f/2.8 ... il m'a fait prendre conscience que les objectifs pro d'Olympus étaient la crème de la crème. Offrant un excellent piqué et disposant d'un très bon auto-focus, il m'a permit de réaliser des clichés que j'expose aujourd'hui sur mes murs avec fierté.
Au cours de mon périple, j'ai pu également acquérir un autre objectif pro : le 12-40mm f/2.8 (voir test rubrique "Mes objectifs"), un objectif standard tropicalisé envoyant mes objectifs de kit au second plan. Polyvalent, cet objectif était idéal pour photographier les paysages et mes ballades en ville.
Avec ces deux boitiers et mes quelques objectifs, j'ai pu réaliser facilement de nombreux clichés dont certains de mes plus beaux. Mais surtout, ils m'ont fait comprendre que j'adorais faire des photos et que j'étais bon.
L'expérience Sony
C'est au Canada que j'ai tenté une nouvelle expérience photographique : le Sony A7II.
Mon problème avec la photo, c'était la gestion des basses lumières et je voyais les limites de mes boitiers micro 4/3 lorsque je montais à plus de 800 ISO.
Comment lutter contre ce problème ? utiliser un boitier avec un capteur plein format. En hybride à cette époque, pas le choix, il n'y avait que Sony et ses A7. Je porta mon dévolu sur l'A7II (voir test rubrique "Mes boitiers"), un beau boitier au capteur stabilisé (comme mes boitiers Olympus) qui au début m'a particulièrement plu et avec lequel j'ai pu réaliser quelques beaux clichés.
Malheureusement, cette expérience ne m'a jamais vraiment convaincue et malgré mes efforts et mes tentatives, je n'ai jamais vraiment pris plaisir à utiliser cet A7II. Pourtant sur le papier il avait tout pour plaire avec une fiche technique loin d'être mauvaise. D'ailleurs j'ai fait de jolies photos avec. Mais l'ergonomie de ce Sony est à mes yeux vraiment mauvaise, surtout comparé à ce que propose Olympus. Ma seule déception photographique.
Un nouveau crochet chez Panasonic
De retour en France, j'ai encore voulu améliorer ma pratique de la photographie et j'ai complété mon E-m1 d'un autre boitier tropicalisé : le Panasonic G80 (voir avis rubrique "Mes boitiers"). Ce boitier ressemblait fortement à mes bridges Panasonic mais avec un capteur plus gros. Son objectif : être un second boitier du même acabit que l'E-m1 sur le terrain. Mais après plus d'un an d'expérience avec Olympus, force était de constater que l'ancien boitier haut de gamme de Panasonic avait un côté cheap qui le rendait moins plaisant à manipuler, sans compter que la qualité photo (mon activité principale) était moindre. Il restait néanmoins un excellent second boitier, en remplacement de mon E-m10 Mark II.
Mais quelques temps plus tard, je voulu améliorer mon matériel et deux concurrents se disputaient l'unique place : l'E-m1 Mark II et le Panasonic G9. Panasonic avait fait un gros boulot pour rattraper son retard et a offert avec ce G9 un boitier qui encore aujourd'hui, possède des qualités que je n'ai trouvé sur aucun autre boitier. Il devint donc mon boitier principal pendant plus d'un an (voir test rubrique "Mes boitiers").
Son excellente ergonomie, associée à ses excellentes capacités photos, mais également vidéos, en ont fait un compagnon de grande qualité que j'ai adoré utiliser.
C'est aussi à cette époque que je me suis procuré plusieurs optiques dont le fameux 7-14m f/2.8 (voir test rubrique "Mes objectifs"), un ultra grand angle permettant de photographier des paysages grandioses.
Le retour du roi Olympus
Malgré mon plaisir d'utiliser ce G9, il m'arrivait de regretter l'ergonomie d'Olympus et je me demandais ce que pouvait donner ce fameux E-m1 Mark II . Après quelques recherches, je tomba sur un exemplaire d'occasion avec son grip et plusieurs batteries. J'ai craqué et grand bien m'en a pris (voir test rubrique "Mes boitiers").
Cet E-m1 Mark II était, et est toujours fin 2022 (date où j'écris ces lignes), un pu.... de bon boitier. L'ergonomie Olympus est vraiment celle qui me correspond le plus et même si l’œilleton magique du G9, son petit écran de contrôle et sa grosse poignée me manquent, je trouve cet E-m1 Mark II supérieur sur les points les plus essentiels à mes yeux : l'ergonomie générale, la qualité photo et la combinaison avec mes objectif. Car je ne possède que des objectifs Olympus, donc quoi de mieux qu'un boitier Olympus pour les mettre en valeur ?
Cet Em-1 Mark II devint donc mon boitier principal avec le G9 en boitier secondaire, comme avec la génération précédente. Et avec ce combo, j'étais plus qu'équipé pour affronter n'importe quelle situation photographique.
On ne change pas une équipe qui gagne
Mon E-m1 Mark II avait tout de même un défaut : le caoutchouc de la poignée s'enlevait dans un coin. Même si c’était surement réparable avec de la colle, je craignais pour le côté "tropicalisé" de l'appareil. J'ai donc décidé en 2020 d'investir dan son petit frère nouvellement sorti : l'E-m1 Mark III (voir test rubrique "Mes boitiers").
Alors ce ne fut pas une révolution comme cela a pu être entre le premier E-m1 et le Mark II. Le mark III ressemble trait pour trait au Mark II, si ce n'est l'apparition d'un joystick et l'ajout de quelques fonctionnalités comme les simulations de filtre ND et l'autofocus pour les étoiles. Mais ce boitier, dernier modèle de la marque Olympus avant son rachat, correspond à ce que la firme japonaise peut proposer de mieux : un boitier performant, à l'ergonomie léchée et capable de répondre à toutes les situations. Bref, le boitier qui m'aura le plus vendu du rêve. Alors il n'est pas parfait, mais il répond presque à 100% à mes besoins et c'est tout ce que je lui demande.
Pour compléter ce choix, je me suis procuré également le magnifique 300mm f/4 (voir test rubrique "Mes objectifs"), un petit bijou pour l'animalier avec un piqué que j'adore. Complété des multiplicateurs de focale, je dispose d'un outils parfait pour photographier tous les types d'animaux.
L'essai Fujifilm
Comme dit plus haut, Fuji était une marque qui m'intéressait à mes débuts et qui m'a intrigué pendant un long moment. L'ergonomie Fuji avait quelque chose d'attirant et la qualité de ses optiques était reconnue.
J'ai profité d'une occasion pour me procurer un vieux X-T2 (voir test rubrique "Mes boitiers") avec un 35mm f/2 (voir test rubrique "Mes objectifs"). Et quel plaisir.
Alors ce boitier est loin d'être parfait ergonomiquement parlant, mais il offre un feeling qui m'a conquis. Et puis le 35mm f/2 ... mazette que je l'aime cet objectif qui se marrie parfaitement à ce X-T2 et propose un piqué de haute volée.
Autant l'A7II m'a déçu, autant ce X-T2 m'a convaincu.
C'est mon appareil photo à portrait et celui que je prend quand je veux photographier léger.
Et fin 2022 alors ?
Cette fin d'année 2022, j'ai décidé de la terminer en apothéose. J'ai profité d'une belle offre pour me procurer l'E-m1X (voir test rubrique "Mes boitiers") ainsi que le 25mm f/1.2 (voir test rubrique "Mes objectifs").
L'objectif : disposer comme avant de deux boitiers équivalents mais complémentaires avec l'E-m1X pour mes gros téléobjectifs et l'E-m1 Mark III pour mes optiques à plus courte focale. Pour entreprendre un petit trip dans le froid Norvégien, il est clair que je suis plus que paré.

Que retenir de tout ça ? et bien que pour faire de la bonne photo, l'essentiel n'est pas d'avoir l'appareil dernier cri (même si en me lisant on pourrait croire que si ^^), mais l'appareil qui vous procure le plus de plaisir. Et ce plaisir, c'est la marque Olympus avec ses E-m1 qui me l'a procuré.

Je trouve que l'on a un peu trop vite enterré le micro 4/3 et tout ce qu'il apporte. Loin de moi l'idée de critiquer bêtement les boitiers plein format : Sony, Nikon, Canon et Panasonic ayant chacun proposé des boitiers performants et très intéressants. Mais on oublie vite que l'essentiel en photo est de prendre du plaisir et ça n'est pas parce que votre boitier dispose d'un gros capteur, d'un autofocus qui fait la moitié de votre boulot, de la vidéo en 8k 60FPS ou encore d'un capteur à 40Mpx que le plaisir sera là et que ça fera de vous un bon photographe. L'ergonomie joue beaucoup et à ce petit jeu, Olympus et Panasonic ont su proposer des outils performants, bien pensés et compacts à la fois.
J'adore le micro 4/3 pour ce qu'il a de mieux a offrir : la meilleure combinaison boitier + objectif et le meilleur rapport qualité / prix / poids. Quand je vois des photographes animaliers se balader avec leur matos qui pèse un âne mort et qui les oblige souvent à utiliser un monopode ou un trépied, sans compter que leur sac à dos est vite rempli, moi je me balade plus tranquillement avec mon E-m1 et le 300mm au bout, sans accessoire. Et j'ai la place de mettre pleins d'autres objectifs dans mon sac à dos. Alors oui ils auront une image mieux définie, oui la montée en ISO sera meilleure, mais on fait aujourd'hui des miracles avec les outils de retouche photo, et quand on sait que la majorité de ces photos seront observées soit sur un smartphone, soit rarement au dessus d'un format A4, la définition en plus n'est pas franchement super utile si ce n'est quand on est amateur de fort recadrage, chose que l'on peut éviter en améliorant sa composition à la base.
C'est pour ça que je défendrais toujours le micro 4/3 et la marque Olympus. Le boitier parfait ça n'existe pas mais les E-m1 sont clairement des boitiers de haute volée dont il est dur de trouver des défauts. Aujourd'hui OM System a l'air d'avoir bien repris le travail de son prédécesseur et l'OM-1 est un appareil qui me fait terriblement de l’œil.
Choisissez un appareil que vous prenez plaisir à utiliser, pas celui que tout le monde vous conseille. Vous trouverez peut être votre bonheur dans du Sony, du Nikon ou du Canon, mais n'oubliez pas les capteurs plus petits comme l'APS-C de Fujifilm et les micro 4/3 d'Olympus / OM System et Panasonic. Ils répondront je suis sûr bien plus à vos besoins et pour beaucoup moins cher.

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